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Photo du rédacteurJA Allier

JA appelle à une sortie de crise ambitieuse

Alors que les Français se déconfinent petit à petit, et que de nombreux commerces ont rouvert lundi 11 mai, Jeunes agriculteurs propose un plan de sortie de crise ambitieux.


Ils sont, selon Emmanuel Macron, la deuxième ligne dans la lutte contre le coronavirus, juste derrière les soignants. Les agriculteurs ont redoublé d’efforts, au cours des deux mois de confinement, pour permettre aux Français d’accéder à une alimentation de qualité, sans pénurie. C’est ce qu’a rappelé Samuel Vandaele, président des Jeunes Agriculteurs, en préambule de la conférence de presse du mardi 12 mai : « nous sommes prêts à relever le défi de l’autonomie, de la résilience et de la souveraineté agro alimentaire ».

Six axes prioritaires définis

Le premier consiste à soutenir les producteurs sur le court terme en octroyant des allègements fiscaux, des mesures bancaires, une garde d’enfants spécifiques aux agriculteurs, et en organisant le retour de la main d’oeuvre étrangère, alors que les nombreux volontaires inscrits sur la plateforme « Des bras pour mon assiette » reprendront bientôt le chemin de leur propre travail.  Le deuxième axe vise à maintenir les processus d’installation, et à renforcer la communication et l’accompagnement des porteurs de projets et des cédants. « Nous avons un dispositif très qualitatif, mais nous devons augmenter le nombre d’installations, a rappelé Loïc Quellec, vice-président en charge du renouvellement des générations. Nous avons besoin de la part de l’Etat, des régions et des collectivités, de budgets à la hauteur des enjeux et d’une volonté politique pour avancer sur ces sujets. » Plus de transparence pour le secteur agroalimentaire

Le troisième volet porte sur la résilience des exploitations en prenant en compte la gestion des risques, qui passe par la formation et la prévention. JA mise sur l’innovation et le stockage du carbone pour améliorer la performance des exploitations sur le long terme. Mais pas de bonne santé économique sans un prix rémunérateur. Le quatrième point relève de l'application pure et simple de la loi Egalim. Si certains acteurs ont joué le jeu en mettant en avant la production française pour offrir aux paysans de nouveaux débouchés, d’autres ont au contraire profité de la crise pour mettre la pression sur les producteurs. « En temps de crise, ce n’est pas normal que les acteurs de la grande distribution ne jouent pas le jeu ! » a dénoncé Aurélien Clavel, vice-président JA.

Un échelon international indispensable

Pour renforcer le secteur agroalimentaire, l’échelon national ne suffit pas. C’est pourquoi le cinquième axe défini par JA est celui d’un renforcement de la politique agricole commune, en particulier sur l'installation, la gestion des risques et la structuration des filières. « Dans chaque filière, il nous faut des outils de lisibilité des marchés pour réagir vite, a rappelé Aurélien Clavel. Il nous faut une vraie définition de ce qu’est une crise au niveau européen, pour avoir des outils de déclenchement automatiques des mesures ».  Et si la Commission européenne a accentué le stockage privé des denrées alimentaires pour limiter les pertes et l’effondrement des prix, Jeunes Agriculteurs est plus favorable à une diminution des productions, déjà effective en France, mais qui devrait être appliquée à tous les pays de l’UE. Le sixième point a pour objectif de maintenir une vigilance quant aux nouveaux accords de libre-échange qui sont discutés en ce moment à Bruxelles, et de développer une solidarité internationale entre jeunes agriculteurs.

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